Christophe Ragey : « Dès que j’ai compris l’importance des élus étudiants, j’ai voulu faire partie de l’aventure »
Christophe Ragey est étudiant en 4ème année à la Faculté de Pharmacie. Il a été élu Vice-Président Étudiant au mois d’avril dernier. Venu du Cantal, il a choisi d’étudier à l’Université de Limoges et de s’y investir. Il nous explique son rôle, ses envies et ses motivations.
Pourquoi avez-vous décidé de vous investir dans ce rôle ?
J’ai toujours aimé aider les autres. J’ai découvert l’associatif l’année dernière et cela m’a tout de suite plu. Je me suis dit « ah, si tu étais élu, tout ce que tu penses pourrait être soumis directement à l’administration et aurait une chance d’être appliqué ». J’ai aussi aimé l’idée d’avoir un cursus d’étudiant actif. J’ai voulu me donner les moyens de faire bouger les choses et de faire évoluer les mentalités. J’en ai donc parlé à différents élus. Ils m’ont expliqué le rôle d’un élu étudiant. Aujourd’hui les étudiants n’ont pas vraiment conscience de l’importance de ce rôle. Lorsque je l’ai compris, j’ai eu envie de faire partie de cette aventure.
Pouvez-vous nous expliquer le rôle du VPE ?
Le VPE fait partie intégrante de l’équipe présidentielle de l’université au même titre que les autres vice-présidents. Notre voix compte tout autant. Je suis étudiant d’une filière, mais je dois représenter toutes les filières de l’université et aller m’intéresser aux autres étudiants et à ce qui pourrait être utile pour eux. Mon premier rôle est de faire circuler les informations aux autres élus. Le second, qui me tient à cœur est d’écouter les étudiants, de voir où sont leur problèmes et de les faire remonter vers la présidence pour essayer de trouver les solutions. Pour moi c’est vraiment un travail d’équipe. Je ne suis pas seul sur mon îlot à gamberger. Tout mon réseau d’élu m’aide pour m’alerter sur les améliorations à apporter.
Quelles idées aimeriez-vous mettre en place durant votre mandat ?
La première chose que l’on va mettre en place dès la rentrée et nous en sommes très contents, concerne la maison médicale. Les délais d’attente étant très longs, M. Senimon (DGSADRH), M. Maté (directeur de la Maison médicale), M. Bonnotte (VP en charge de l’attractivité des campus) et moi avons réfléchi ensemble pour trouver une solution à ce problème. Nous avons donc décidé de mettre en place une prise de rdv en ligne et d’employer des secrétaires médicales qui pourraient désaturer les services en classant les demandes par ordre d’urgence. Par ailleurs, nous sommes en train de travailler sur le pass culture, que je ne trouvais pas attractif, les offres n’étant selon moi pas adaptées au public étudiant. Ce travail est en cours et sera sûrement un peu plus long. Le premier village étudiant dont le but est de mettre les associations et les services étudiants en avant a eu lieu au début du mois d’octobre. Il a permis aux étudiants de découvrir tous les services qui leurs sont dédiés et de comprendre à quoi servent les associations étudiantes.
Comment comptez-vous vous faire connaître ?
J’ai pris contact avec tous les présidents d’association pour les encourager à partager les informations. Je me suis aussi rendu aux réunions de rentrée pour y expliquer mon rôle.
Avez-vous un message particulier à faire passer ?
Je leur dirais que quels que soient notre penchant ou nos affinités politiques, quel que soit notre cursus, si on veut avoir un avenir universitaire de qualité, il faut qu’on le construise ensemble. Je les invite à me contacter par les réseaux sociaux ou par mail. Les élus sont là pour défendre les étudiants dans toutes les situations.
Est-ce qu’avec tout ça vous arrivez à trouver du temps pour vous ?
Heureusement, je ne suis pas seul. J’ai deux adjoints qui sont là pour m’aider ainsi que tout le réseau Léa qui m’épaule énormément, sinon ce serait impossible. Je pense qu’en m’organisant bien, j’arriverais à trouver du temps pour vivre cette super expérience sans sacrifier le reste.
Comment concevez-vous une vie étudiante épanouissante ?
C’est avoir une formation de qualité, de la place, pouvoir suivre un cours avec les meilleurs outils possibles, avoir des services étudiants, des associations étudiantes pour avoir une vie personnelle riche et active.
Avez-vous entendu beaucoup de retours négatifs sur la vie étudiante à l’Université de Limoges ?
J’ai beaucoup entendu « c’est une petite université, il ne se passe rien ». Au début je partageais même ce point de vue. Finalement, j’ai découvert que ce n’est pas qu’il ne se passe rien mais plutôt que l’on n’est pas forcément au courant de ce qu’il se passe. Nous voudrions arriver à améliorer la communication envers les étudiants pendant notre mandat.
(Propos recueillis par Candice Malagnoux. Entretien paru dans Limousin Université, n° 121, octobre 2016)