Démographie des études de pharmacie : en 2024, encore un léger mieux

Moins mille, moins cinq cents, moins trois cents : le nombre de places vacantes en 2e année de pharmacie suit, depuis la rentrée 2022, une décroissance monotone mais fragile. En 2030, il manquera donc près de 300 pharmaciens et pharmaciennes dans notre pays.

Cependant, nous ne pouvons pas nous en réjouir car ces places vacantes en 2024 s’additionnent à celles des années précédentes.

alerte le président de la Conférence des doyens de pharmacie, Vincent Lisowski.

De son côté, Ilan Rakotondrainy, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) confie

Le nombre de places vacantes commence à se résorber mais voir qu’il y en a toujours cela reste une blessure pour nous.

Et même si la profession se démène pour mieux faire connaître les métiers de la pharmacie par des actions de communication et d’information comme Pharmacien, le moins connu des métiers connus (CNOP), le concours Bouge Ta Pharma (ANEPF) et sa liste des défis ou Et si toi aussi tu devenais pharmacien ? (ANP), la profession ne peut, à elle seule, surmonter tous les obstacles qui se dressent avant les bancs des amphis de 2e année : le recrutement sur Parcoursup qui invisibilise la filière Pharmacie, les choix par défaut à la fin de l’examen de première année, le système PASS/LASS peu compréhensible, la réforme du 3e cycle des études de pharmacie qui est attendue depuis au moins sept ans. etc. Tous ces écueils ne peuvent être levés que sous l’autorité des pouvoirs publics.

Dans son communiqué de presse du 8 octobre, la Conférence des Doyens des Facultés de Pharmacie réaffirme son souhait de maîtriser à nouveau les mode de recrutement en première année et revendique toujours auprès des pouvoirs publics

de recruter directement sur Parcoursup en première année de pharmacie les lycéens dont le projet d’intégrer notre formation est établie précocement. Cette première année nous permettra de retrouver une souveraineté dans notre mode de recrutement et d’assurer une formation de 1è année qui pourra néanmoins conserver des enseignements communs avec les autres filières de santé (via la mineure santé et/ou le PASS).

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