Violences sexistes et sexuelles dans les études de pharma.
« Comme beaucoup, nous avons pris connaissance de l’enquête de l’ANEPF sur les violences sexistes et sexuelles. Les résultats sont à l’image de ce qui se passe dans la société et ils n’en restent pas moins inquiétants.
La Faculté de Pharmacie de Limoges mettra tout en œuvre pour accompagner les victimes de ces violences à travers la mise en place d’une cellule d’écoute mais également à travers des propositions auprès de la Conférence des Doyens des Facultés de Pharmacie comme la rédaction d’un guide de signalement pour les étudiants, qui apportera des conseils pour libérer la parole sur ces sujets. De même une charte contre ces violences est en cours de rédaction destinée à sensibiliser nos interlocuteurs porteurs de terrain de stage (officines, stages hospitaliers et en milieu industriel).
Mais tout ce que l’on pourra mettre en œuvre ne saurait être efficace si les victimes ne s’expriment pas. C’est la clé pour mettre fin à ces pratiques. Je sais que je peux compter sur l’écoute des élus étudiants, les personnels enseignants, techniques et administratifs, le SSU, etc. pour accompagner les victimes ou les témoins d’agissements inacceptables.
Je compte sur la vigilance de chacun sur ces questions dans l’intérêt des victimes. »
Doyen B. Courtioux
À la faculté, l’ACE2MPL a relayé l’enquête et demandé aux étudiants de Limoges d’y répondre de manière tout à fait anonyme.
Étudiants, comme tout un chacun, sommes abasourdis par les résultats affligeants publiés par l’ANEPF à l’issue de cette enquête. L’ampleur des faits rapportés, la proportion de victimes et les témoignages parfois effrayants, nous montrent à quel point ce sujet doit être pris à bras le corps. Pour cela, une évolution des états d’esprits et des prises de conscience doivent s’opérer et l’omerta doit être brisée, et nous pensons que la publication de ces résultats a contribué dans un sens à cela.
Clément Bras, président de l’ACE2MPL
L’ANEPF conclut son enquête en faisant des propositions à la communauté universitaire dans son ensemble. Entre autres, elle insiste sur les dispositifs d’accompagnement et de signalement des violences.
À l’université de Limoges, la cellule d’accueil et d’accompagnement des victimes de harcèlement sexiste et sexuel existe depuis 2019. Elle a pour objectif d’accueillir toute personne victime de harcèlement ou d’agression sexuelle, sexiste, homophobe et plus largement LGBTphobe. Pour la contacter, rien de plus simple qu’envoyer un mail à
L’université de Limoges s’est engagée en matière de lutte contre toute forme de violence sexuelle en organisant des formations d’accompagnement des victimes de harcèlement sexiste et sexuel au personnel de l’université ou en réalisant des campagnes de sensibilisation.
Le bureau de l’ACE2MPL ainsi que les élus UFR prendront toute leur part dans les réflexions à mener pour mettre en place la meilleure forme possible pour la cellule d’écoute et pour la rédaction conjointe avec la faculté de la charte destinée notamment aux maitres de stage.
Clément Bras
Il est également important d’agir afin d’éviter que les victimes se retrouvent seules en cas de faits relevant du cadre de la faculté ou d’événements festifs étudiants.
Ne restez pas en tête-à-tête avec cette violence. Parlez-en !
Aussi dans la presse :
- quotidienne nationale généraliste : Le Monde
- quotidienne nationale professionnelle : Le Quotidien du Pharmacien (et complément)
- quotidienne régionale : Le Populaire