Adieu PASS-LAS, bonjour voie unique d’accès aux études de santé ?

La cour des comptes a publié un rapport concernant l’accès aux études de santé. En résumé, PASS-LAS est système coûteux, peu efficace quant à ses objectifs et source de défiance et d’anxiété pour les lycéens, les étudiants et leur famille.

En ce qui concerne les deux principaux objectifs, améliorer la réussite étudiante et diversifier les profils, le bilan est mitigé. La coexistence des voies PASS et LAS, avec le maintien du PASS comme voie principale, est responsable de ce bilan, tant en termes de diversification que de réussite étudiante.

Le retour à la PACES est inenvisageable, le statu quo intenable, la simplification indispensable.

À court terme (rentrée 2025), il semble indispensable de diminuer le nombre de LAS.

Une solution préconisée à moyen terme (rentrée 2026) est de mettre en place une voie unique d’accès, qui remplacerait le double accès PASS-LAS, tout en conservant voire en élargissant le système de passerelles. La cour va même jusqu’à suggérer la création d’une première année de licence générale et scientifique donnant accès aux études de santé : filières MMOP, mais aussi autres formations en santé et licence en santé.

La cour est bien consciente que la filière pharmacie (et dans un moindre mesure celle de maïeutique) souffre de désaffection puisque le nombre d’admis a baissé de 6 %. Des universités volontaires pourraient expérimenter un accès direct pour un contingent d’élèves sélectionnés sur Parcoursup. Les fédérations étudiantes rejettent fermement la création de voies post-bac en pharmacie et maïeutique. On lit entre les lignes du rapport que c’est à la profession et aux UFR de Pharmacie, via la communication vers le grand public, de renforcer l’attractivité de notre filière.

Dans un communiqué de presse du 13 décembre, l’Académie Nationale de Pharmacie « salue l’appel de la Cour des comptes à une simplification indispensable. »

L’Académie salue le travail exhaustif réalisé par la Cour des comptes, sa compréhension fine des enjeux soulevés par la réforme et espère instamment que sa voix sera entendue par les ministères concernés.

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